dimanche 21 décembre 2014

LA DOCTRINE DE LA TRINITÉ

Car il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit; et ces trois-là ne sont qu'un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre, savoir l'Esprit, l'eau, et le Sang; et ces trois-là se rapportent à un. (1 Jean 5:7-8 FMAR)

HÉRÉSIES QUI REJETTENT LA DOCTRINE DE LA TRINITÉ.

Nous connaissons toutes ces choses aussi bien par les témoignages des Saintes Écritures
(Luc 24:25-27; Jean 5:39; Ac. 17:11; Ac. 18:28; 1 Cor. 15:3-4)

que par les oeuvres de ces trois personnes, tout spécialement par les oeuvres dont nous percevons les effets en nous-mêmes (Luc 24:32,45; Jean 1:33; Jean 14:16,26; Jean 15:26; Ac. 2:32-33; Rom. 8:9; Gal. 4:6; Éph. 3:14-17; Tite 3:4-6; 1 Pi. 1:2; 1 Jean 4:13-14; 1 Jean 5:1-12;Jude 20-21; Apoc. 1:4-5.)

Les témoignages des Écritures Saintes qui nous enseignent à croire en cette Sainte Trinité se retrouvent dans plusieurs passages de l’Ancien Testament.

Nous n’avons pas besoin de tous les mentionner; il suffit d’en choisir quelques-uns avec discernement. Dans le livre de la Genèse, Dieu dit: “FAISONS l’homme à notre image selon NOTRE ressemblance… Dieu créa l’homme à son image… homme et femme il les créa.”(Gen. 1:26-27.)

Il a dit aussi: “Maintenant que l’homme est devenu comme l’un de NOUS.” (Gen. 3:22.)

Lorsque Dieu dit “FAISONS l’homme à notre image”, il atteste qu’il y a plusieurs personnes en Dieu et lorsqu’il dit “Dieu créa”, il montre que Dieu est un. Il est vrai qu’il ne dit pas combien de personnes il y a, mais ce qui nous semble quelque peu obscur dans l’Ancien Testament est très clair dans le Nouveau Testament. Lorsque notre Seigneur a été baptisé dans le Jourdain, la voix du Père a été entendue. Il a dit: “Celui-ci est mon Fils bien-aimé”.( Matt. 3:17.)
Le Fils a été vu dans l’eau et le Saint-Esprit est apparu sous la forme d’une colombe. (Matt. 3:16.)

De même, le Christ a donné l’ordre suivant pour le baptême de tous les fidèles: “Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. (Matt. 28:19.)

Dans l’Évangile selon Luc, l’ange Gabriel parle ainsi à Marie, la mère de notre Seigneur: “Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.” (Luc 1:35.)

Ailleurs, il est dit: “Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous” (2 Cor. 13:13.)

Tous ces passages nous enseignent pleinement qu’il y a trois personnes en une seule essence divine.
CETTE DOCTRINE DÉPASSE LA COMPRÉHENSION HUMAINE.

Cependant, nous y croyons aujourd’hui sur le fondement de la Parole, (Ps. 45:8; És. 61:1; És. 63:10-11.), attendant d’en avoir la pleine connaissance et d’en jouir pleinement au ciel.

Or, il faut aussi noter les rôles et les actions particulières des trois personnes envers nous: LE PÈRE est notre Créateur par sa puissance, (Eccl. 12:1; Mal. 2:10; 1 Pi. 1:2.), LE FILS est notre Sauveur et notre Rédempteur par son sang, ( 1 Pi. 1:2; 1 Jean 1:7; 1 Jean 4:14.), LE SAINT-ESPRIT est notre Sanctificateur par sa demeure en nos coeurs (Jean 1:33; Jean 14:16; Rom. 8:9; 1 Cor. 6:11; Gal. 4:6; Tite 3:5; 1 Pi. 1:2.)

Cette doctrine de la sainte Trinité a toujours été maintenue dans la vraie Église, depuis le temps des apôtres jusqu’à ce jour, CONTRE LES JUIFS, CONTRE LES MUSULMANS et CONTRE QUELQUES FAUX CHRÉTIENS ET HÉRÉTIQUES, tels que Marcion, Manès, Praxéas, Sabellius, Paul de Samosate, Arius et autres semblables, qui ont été condamnés avec raison par les Pères de l’Église. Par conséquent, nous recevons volontiers les trois symboles qui traitent de ce sujet, soient le Symbole des apôtres, le Symbole de Nicée et le Symbole d’Athanase, de même que ce que les pères de l’Église ont jugé conforme à ces symboles.

Selon cette vérité et cette Parole de Dieu, nous croyons en un seul Dieu (Deut. 6:4; 1 Rois 8:60; És. 43:10-11; És. 44:6; És. 45:18; Marc 12:29; Jean 17:3; 1 Cor. 8:6; Jac. 2:19.), qui est une seule essence, dans laquelle il y a trois personnes qui sont réellement, véritablement et éternellement distinctes, selon leurs propriétés incommunicables.

Il s’agit du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Gen. 1:26; Gen. 3:22; És. 6:3,8; Matt. 3:16-17; Matt. 28:19; Jean 5:17-18,32,36-37; Jean 17:21; 2 Cor. 13:13; Gal. 4:4,6; 2 Thess. 2:13-16; 1 Pi. 1:2-3; 1 Jean 4:13-14.).

Le Père est la cause, l’origine et le commencement de toutes choses visibles et invisibles (Gen. 1:1; Deut. 4:32; Mal. 2:10; Jean 5:19; 1 Cor. 8:6; Éph. 3:14-15.).

Le Fils est la Parole (Jean 1:1-2,14; 1 Jean 1:1; Apoc. 19:13.),
la sagesse (Prov. 8:12,22-31; Luc 2:40,46-47; 1 Cor. 1:24; Col. 2:3.)
et l’image du Père (Jean 5:17-26; Col. 1:15; Héb. 1:3).

Le Saint-Esprit est la force et la puissance éternelle (Gen. 1:2; Matt. 12:28; Luc 1:35; Luc 24:49; Ac. 1:8; Rom. 8:11; 1 Cor. 2:4-5.), qui procède du Père et du Fils (Jean 14:26; Jean 15:26; Jean 16:7; Rom. 8:9; Gal. 4:6; Tite 3:5-6.).

Cependant, Dieu n’est pas divisé en trois à cause d’une telle distinction, puisque l’Écriture nous enseigne que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont chacun leur propre existence personnelle avec ses propriétés distinctes, mais de manière telle que ces trois personnes ne sont qu’un seul Dieu.

Il est donc manifeste que le Père n’est pas le Fils, que le Fils n’est pas le Père et que le Saint-Esprit n’est ni le Père ni le Fils.

Cependant, ces personnes distinctes ne sont ni divisées (Jean 10:30,38; Jean 14:10-11; Jean 17:21.), ni confondues, ni mélangées.

En effet, le Père n’est pas venu dans la chair ni le Saint-Esprit; seul le Fils l’a fait ( Jean 1:14; Gal. 4:4; Phil. 2:6-7) .

Le Père n’a jamais été sans son Fils ( Mi. 5:1; Jean 1:1-2.)ni sans son Saint-Esprit, parce que tous trois sont co-éternels en une même essence.

Il n’y a ni premier ni dernier, car tous les trois sont un en vérité, en puissance, en bonté et en miséricorde.

— Confession de foi des Pays-Bas, article 9

La doctrine de la Trinité a souvent été attaquée et combattue tout au long de l’histoire de l’Église, mais elle a toujours résisté à l’épreuve.

Encore aujourd’hui, beaucoup de gens qui disent croire en Dieu refusent de croire dans la Trinité.

Il nous a été fait la grâce de croire qu’il existe un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. La dernière partie de l’article 9 de la Confession des Pays-Bas mentionne des religions qui rejettent la Trinité

Il n’est pas possible d’étudier en détail dans cette série toutes les hérésies qui ont été inventées par les hommes pour essayer d’expliquer Dieu rationnellement. Regardons simplement quelques exemples anciens et un exemple moderne.

Le modalisme

Sabellius (3e s.) a enseigné ce qu’on appelle le modalisme. Les modalistes croient qu’il existe un seul Dieu qui se fait connaître sous différents modes. On peut comparer cela à un homme qui joue différents rôles. À la maison, il est mari et père de famille. Dans son entreprise, il est le directeur. À l’Église, il est diacre. Nous avons un même homme qui porte plusieurs chapeaux différents. De même, il y aurait un seul Dieu qui porte plusieurs chapeaux. Dans l’Ancien Testament, Dieu jouerait le rôle de Père. Dans le Nouveau Testament, il serait Fils et après la Pentecôte il serait Saint-Esprit. Un seul Dieu en trois modes. Celui qui est mort sur la croix serait simplement le Père portant le chapeau de Sauveur. Si les modalistes ont raison, cela voudrait dire que les prières de Jésus adressées à son Père seraient une illusion, car Jésus prierait à lui-même. Les textes qui disent que le Père a envoyé son Fils dans le monde ou que le Père et le Fils ont envoyé l’Esprit n’auraient pas de sens non plus. Jésus au ciel qui intercède pour nous serait une absurdité.

L’adoptianisme et l’arianisme

Paul de Samosate (3e s.) a enseigné l’adoptianisme. Les adoptianistes disaient que seul le Père est vrai Dieu. Jésus était un homme ordinaire. Sa sainteté, son grand amour et son zèle pour la gloire de Dieu faisaient toutefois de lui un homme à part. Dieu a été tellement impressionné par cet homme bon qu’il l’a adopté comme son Fils le jour de son baptême en versant sur lui son Esprit, c’est-à-dire sa force divine, pour que Jésus devienne entièrement saint. Arius a repris ces idées. Arius croyait que le Fils était inférieur au Père et que le Fils a été créé. Il ne croyait pas à la divinité de Jésus. Au quatrième siècle, les idées d’Arius sont devenues très répandues dans l’Église. Aujourd’hui, les Témoins de Jéhovah sont en quelque sorte des héritiers spirituels de l’arianisme. La Bible nous enseigne que si Jésus n’était pas Dieu, s’il était seulement une créature, il n’aurait jamais pu payer pour tous les péchés de son peuple et n’aurait jamais pu nous sauver.

La défense de la doctrine de la Trinité

Nous devons être reconnaissants que Dieu a suscité des hommes fidèles dans l’histoire de l’Église pour garder la vérité de sa Parole. Au quatrième siècle, Athanase s’est fortement opposé aux idées d’Arius devenues très populaires. Athanase a beaucoup souffert, même plusieurs exils, pour s’être opposé aux ariens. Mais Dieu a récompensé sa persévérance et la vérité a finalement triomphé. Les Conciles de Nicée en 325 et de Constantinople en 381 ont condamné les idées d’Arius et des adoptianistes et ont affirmé la vérité biblique de la sainte Trinité. Le Symbole de Nicée déclare: “Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père, avant tous les siècles: Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la vierge Marie, et s’est fait homme, etc.” Le Symbole dit d’Athanase élabore plus en détail et de façon magnifique la foi en la Trinité. Ces symboles sont un héritage inestimable qui doit continuer d’être préservé et transmis. Les chrétiens auraient tout avantage à bien les connaître pour éviter les erreurs du passé et continuer de confesser fidèlement les vérités qui nous ont été révélées concernant Dieu.
Le livre La Cabane (The Shack)

Une fausse conception de Dieu et de la Trinité

Encore aujourd’hui, plusieurs chrétiens ont des idées fausses ou confuses au sujet de Dieu et de la Trinité. Le livre The Shack (La Cabane) de Paul Young nous en donne un bon exemple. Ce livre connaît en ce moment un succès exceptionnel en librairie et il est très populaire chez plusieurs chrétiens. Ce livre essaie de répondre à la grande question “Où est Dieu dans ce monde de souffrances?” C’est l’histoire d’un homme, Mack, qui vit la grande tristesse d’avoir perdu sa fille. Mack reçoit une invitation énigmatique à se rendre à la cabane où on avait retrouvé la veste pleine de sang de sa fille. Mack décide de se rendre à cette cabane. Il y passe une fin de semaine où il fait l’incroyable rencontre de Dieu. Les trois personnes de la Trinité lui apparaissent sous forme corporelle. Papa prend la forme d’une grosse femme afro-américaine. Jésus est un homme qui vient du Moyen-Orient et le Saint-Esprit est une petite femme asiatique appelée Sarayu. Le livre contient peu d’action et beaucoup de dialogue entre les personnes de la Trinité et Mack. Durant la fin de semaine, sa compréhension de Dieu et de sa relation avec Dieu change radicalement. Quand il quitte la cabane, c’est un homme transformé. Ce livre est évidemment une fiction, mais il a pour but d’enseigner des vérités théologiques. Beaucoup de lecteurs ont témoigné que ce livre a changé leur vie et leur façon de comprendre Dieu. Ce livre a une influence profonde sur beaucoup de chrétiens aujourd’hui. Il est supposé nous aider à surmonter nos peines et à vivre pleinement.

La puissance émotive de ce livre réside dans le face à face entre Dieu et l’homme. Cependant, la Bible nous commande clairement de ne pas faire de représentation de Dieu. On peut discuter si la représentation de Jésus est acceptable, car Jésus s’est fait homme. Mais la représentation visible du Père et du Saint-Esprit est certainement un péché contre le deuxième commandement.

La Cabane affirme l’égalité des trois personnes de la Trinité, mais rejette qu’il puisse exister une relation d’autorité et de soumission entre elles. Papa, Jésus et Sarayu vivent dans un cercle de relations sans aucune hiérarchie entre eux. Pour l’auteur, la soumission est un mal en soi qui découle du péché. Mais d’après la Bible, les trois personnes de la Trinité agissent en harmonie où chacune des trois a un rôle bien précis. Le Père a autorité sur son Fils. Le Fils obéit aux directives de son Père et il se soumet à lui. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont parfaitement égaux entre eux, d’une même essence divine. Cependant, à l’intérieur de la Trinité, il existe depuis toujours une relation d’autorité et de soumission, et il en sera toujours ainsi (1 Cor. 11:3; 15:28; Jean 6:38; 8:28). Par conséquent, la relation d’autorité et de soumission dans nos rapports humains est une bonne chose, puisqu’elle se trouve en Dieu même. Le livre La Cabane rejette cette vérité.

Par ailleurs, les distinctions entre les personnes de la Trinité sont perdues et les rôles de chacun deviennent confondus. Les trois personnes de la Trinité ont toutes pris une chair humaine. Papa porte des cicatrices à ses poignets, comme Jésus. Papa et Jésus étaient ensemble sur la croix. Cela ressemble un peu à l’ancien modalisme. La Bible nous enseigne au contraire que seul le Fils s’est fait homme et est mort sur la croix. Jamais le Père et le Saint-Esprit n’ont pris une chair humaine. Nous devons absolument conserver les distinctions entre les personnes de la Trinité, sinon nous allons nous mettre à croire à un faux dieu, un dieu différent de Celui qui s’est révélé dans la Bible.

De plus, dans La Cabane, l’identité du Papa est fausse et confuse. L’auteur représente Dieu le Père sous les traits d’une femme avec le titre masculin de Papa, parce qu’au fond Dieu n’est ni un homme ni une femme. Il est vrai que Dieu est esprit et qu’il n’a pas d’anatomie sexuelle. Cependant, Dieu a choisi de se révéler de façon masculine. Il nous demande de le prier en disant “notre Père” et jamais il ne nous autorise à l’imaginer féminin.

Enfin, le comportement de Mack en présence de Dieu est très troublant. Dans la Bible, ceux qui se trouvent en présence de Dieu tremblent devant sa gloire et ressentent la profondeur de leur péché. Mais dans La Cabane, nous avons un homme qui se permet d’utiliser un langage brusque et grossier en présence de Dieu. Mack n’a pas le sens de la majesté de Dieu et n’a pas besoin d’un Médiateur pour se tenir dans sa présence sainte. Quelle sorte de Dieu a-t-il rencontré dans La Cabane?
Sûrement pas le Dieu trinitaire et trois fois saint qui s’est révélé dans la Bible.

Paulin Bédard, pasteur.